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Qu’on ne s’y trompe pas : au-delà de la parole exubérante et burlesque du narrateur, un vieillard qui raconte son passé de folle à Lausanne, Paris, en Italie, au-delà de la provocation de la pédale qui conchie le reste de l’humanité, spécialement sa part qui habite cette mystérieuse contrée qu’il appelle Germanie con-fédérale, il y a la structure du conte de fée, la sensibilité d’un enfant égaré dans un monde de loups hétérosexuels, le destin tragique d’un intouchable. On a beaucoup parlé de l’autofiction ; Vallotton va plus loin et plus court, il se débarrasse du bric-à-brac pyrotechnique qui caractérise le genre et revient à ce qui fait aussi, même si c’est ringard, la littérature : la belle langue. Qu’on se le dise, Vallotton suçe les mots comme personne.