Deuxième recueil de nanotextes de Patrick Moser. Dans "Joyeux Noël", sur un mode anticipatoire orwellien, on découvre les propriétés fascistoïdes de Noël. "Vanitas" nous permet d’assister à ce que devraient être toute dédicace d’écrivain au moment des sorties littéraires. Quant à "Icare", c’est un vibrant plaidoyer pour la gratuité des transports publics, pour le salut mental de ses usagers. Fable postmoderne sur la responsabilité individuelle dans une démocratie dictatoriale, "Icare" ferait vite penser à un exercice académique s’il n’y avait la drôlerie du texte : humour décalé, très « british », sous-cutané, qui nécessite une lecture entre les lignes.