Après
La Saveur des Mots et
Icare, Patrick Moser persiste et signe son troisième recueil de nanotextes. On y trouve un chat dépressif ; un hommage à « La Venoge » de Jean-Villard Gilles ; une symphonie complète jouée jusqu’à son aboutissement en dépit du feu, des fous et de l’absurde ; l’embarras du badaud qui s’arrête, seul dans la nuit de la ville, à l’écoute des gémissements orgasmiques d’une érotomane ; la démonstration du pouvoir sexuel du langage en société ; et enfin, après le 11 septembre, le récit dramatique du citoyen angoissé au moment de prendre l’avion, entre des employées au sol qui font leurs huit heures et des passagers barbus.
Tous les grands thèmes de l’humanité sont là, derrière le propos en apparence léger de Moser : le libre-arbitre et le déterminisme, la nature et la culture, l’absurde, l’humour et la mort.
Au commencement de chaque histoire, il y a des choses banales, sans incidence extraordinaire, puis, tout s’enchaîne, et on finit en spectateur pantois, exalté et hilare.
Voir aussi
Culturactif
Deuxième édition 2008 - préface nouvelle de Xavier Löwenthal.